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"J'arrête de fumer". En quoi alimentation et tabac sont-ils liés ?



· Le tabac, un voleur de nutriments !

La consommation de tabac, outre l’aggravation du risque de maladies cardiovasculaires, de cancers et de maladies respiratoires entraîne inévitablement des carences, particulièrement en vitamines C, E, B9 et en minéraux comme le zinc.

Un fumeur consomme bien plus de vitamine C qu’un non-fumeur du fait de son rôle antioxydant. Ses réserves s’épuisent donc très vite.

On note également une diminution de l'absorption de la vitamine E, laquelle est un antioxydant très puissant. L'absence d'antioxydant va faire vieillir le corps prématurément. La vitamine C augmente l'efficacité de la vitamine E lorsqu'elles sont absorbées toutes deux en même temps. Par ailleurs, la vitamine E joue un rôle important dans la diminution de l'inflammation que l'on observe dans certaines maladies, telles que la maladie d'Alzheimer et la maladie de Parkinson.

Quant à la vitamine B9, une déficience, chez la femme enceinte, dès la phase de conception, augmente le risque de malformations congénitales. Mais l’homme n’est pas épargné ! Les troubles sexuels et la baisse de la qualité des spermatozoïdes apparaissent aujourd'hui comme évidents.

Et le zinc ? Ce minéral antioxydant est détruit par la fumée ce qui conduit à des troubles de l’immunité, de l’odorat et du goût, la chute des cheveux, un retard de cicatrisation.

Fumer augmente considérablement les besoins en vitamines. Pour rétablir l’équilibre alimentaire, il est impératif de prendre soin de son alimentation et de faire le plein de vitamines pour retrouver la forme.

· Une attirance pour certains aliments

Différentes études le montrent : les fumeurs mangent moins équilibré, plus gras, plus sucré, plus salé et moins de légumes verts et de fruits ! Les aliments qui donnent envie de fumer sont le sucre, l’alcool, le café, le thé, le coca, le chocolat et à plus faible dose les fromages fermentés, les tomates, les pommes de terre et les aubergines. Mais pourquoi ? Ils contiennent des alcaloïdes, molécules sœurs de la nicotine ! Ils ont une puissante action physiologique : ils excitent et paralysent les cellules du cerveau. Une nouvelle dose est nécessaire pour être de nouveau stimulées. La dépendance s’installe. Hum ! « La bonne petite cigarette » après un succulent gâteau au chocolat suivi d’un petit expresso et un bon petit verre d’alcool !

· Prise de poids possible à l’arrêt du tabac

La peur de prendre du poids est un frein souvent à l’arrêt du tabac. Cependant 1/3 des fumeurs ne grossissent pas à l’arrêt. Mais pourquoi d’autres prennent-ils 2 à 5 kg ?

Ce n’est pas l’arrêt du tabac mais les erreurs alimentaires qui induisent la prise de poids : grignotage, envie de sucré…pour calmer l’anxiété.

Souvent le fumeur est en sous-poids car la nicotine agit comme un coupe-faim (diminue l’appétit, augmente la dépense énergétique et ralentit le stockage des graisses). Lors de l’arrêt du tabac, l’alimentation reste la même mais la dépense énergétique en moins !

Et puis le bon goût retrouvé des aliments fait devenir gourmand !

· Une adaptation du comportement alimentaire

Mangez mieux mais pas plus ! Pas de régimes (inutiles voire mauvais pour la santé) mais le retour à une alimentation saine, équilibrée respectant les rythmes chrono biologiques.

Si en arrêtant de fumer, vous ne réduisez pas votre consommation d’aliments contenant des alcaloïdes comme le café, le chocolat, l’alcool, l’effet du manque se fera toujours sentir.

Privilégiez les aliments complets ou semi complets et éliminez les sucres raffinés (pain blanc, riz blanc, pâtes blanches) Ils ne rassasient pas. Quant aux plats préparés, ils sont insidieusement sucrés !

En privilégiant les aliments riches en protéines et fibres, les fruits et les légumes verts (bio de préférence) mais aussi les légumineuses (lentille, fèves, pois chiches), vous comblez en partie les carences en vitamines et minéraux.

Mais le plus important est de s’hydrater tout au long de la journée. Le cerveau a du mal à dissocier les signaux de faim et de soif !

Et puis bougez ! Mais inutile de se lancer dans une activité sportive intense si cela ne faisait pas partie de vos habitudes. L’arrêt du tabac ne rend pas sportif ! Cela doit rester un plaisir ne devant pas générer un nouveau stress.

· Quel accompagnement pour rendre le sevrage efficace ?

Le sevrage tabagique demande une préparation et un accompagnement pour être efficace et surtout durable. Les besoins de chacun sont différents et la personnalisation importante. Il s’agit une décision personnelle murement réfléchie demandant une motivation ferme. La volonté ne suffit pas.

L’hypnose est très efficace pour arrêter de fumer. Mais dans tous les cas, elle doit être accompagnée de bonnes habitudes alimentaires, adaptées au plus près des rythmes chrono-biologiques de l’organisme.

Béatrice TROTTIER BREMONT, Naturopathe

Dr Jean-François BREMONT

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